Le 2 mars 2024, j’ai eu l’honneur d’intervenir à l’Académie du Climat à Paris pour marquer l’arrivée de la marche de Joseph Garrigue et de sa compagne Françoise Taine. Depuis le 13 janvier, ils ont traversé 900 kilomètres pour demander l’arrêt immédiat des pesticides tout en sensibilisant le public sur les dangers de l’effondrement de la biodiversité et l’extinction des espèces.
Joseph Garrigue, ancien conservateur de la Réserve Naturelle Nationale de la Forêt de la Massane dans les Pyrénées-Orientales, apporte une expertise précieuse sur les enjeux de la préservation de la biodiversité. La forêt de Massane, joyau écologique, abrite plus de 7 800 espèces, dont beaucoup sont endémiques à la région. Malgré son statut protégé, cette forêt est menacée par l’infiltration de pesticides, qui contaminent les sols et les eaux, mettant en péril la faune et la flore qui y vivent.
La pollution chimique est le troisième facteur de destruction de la biodiversité. Lutter contre les pesticides est une nécessité absolue pour préserver notre biodiversité. Les produits chimiques utilisés dans l’agriculture intensive ont des effets dévastateurs sur les écosystèmes, provoquant la disparition de nombreuses espèces et perturbant les chaînes alimentaires. Ces produits participent à la disparition des pollinisateurs, acteurs essentiels pour la production alimentaire mais aussi à la préservation de la biodiversité et qui dépendent de la diversité des fleurs pour se nourrir. Selon la Liste rouge de l’UICN, 16,5% des pollinisateurs vertébrés (chauve-souris et oiseaux) sont menacés d’extinction.
Ce constat met en lumière le besoin de se tourner vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Les pratiques agricoles durables, telles que l’agriculture biologique, la permaculture et l’agroforesterie, offrent des alternatives viables et respectueuses de l’environnement. Elles permettent de réduire notre dépendance aux pesticides, de préserver la biodiversité et de maintenir des écosystèmes sains.
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