Du 30 novembre au 13 décembre 2023, la COP28 a été le théâtre de débats autour de l’impact des changements climatiques à Dubaï. Bien que celle-ci ait commencé sur les chapeaux de roues en allouant enfin du financement pour la question des pertes et préjudices, cette annonce a complètement éclipsé la nécessité d’inclure la nature et la biodiversité au sein du débat climatique.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a souligné à plusieurs reprises le lien étroit entre la crise climatique et la perte de biodiversité, insistant sur l’importance de ces solutions pour un avenir durable. L’UICN appelle à une approche de haute intégrité dans la mise en œuvre de ces solutions, mettant en avant le Standard mondial de l’UICN pour les Solutions Fondées sur la Nature. Une étude récente de CDC Biodiversité sur les financements a souligné le besoin urgent d’engagement dans les projets de solutions fondées sur la nature. Ce rapport offre des perspectives concrètes sur la question du financement de ces solutions, une étape indispensable pour concrétiser les objectifs de la COP.
Au commencement de la COP28, il y avait une réelle attente sur l’intégration de la nature, biodiversité et des solutions fondées sur la nature étant donné que l’accord final de la COP27, les Parties ont été encouragées à intégrer ces solutions pour atténuer et s’adapter aux changements climatiques, tout en garantissant des aspects sociaux et environnementaux. L’UICN attendait des propositions concrètes des Parties pour renforcer ce rôle crucial.
Bien que l’accord final de la COP28 ait mis l’accent sur l’accélération de la transition vers les énergies renouvelables, il est impératif de plaider en faveur d’une action climatique renforcée et d’une élimination progressive des énergies fossiles. La décision finale reconnaît la contribution nécessaire de la nature dans le Bilan Mondial, mais il reste crucial d’inclure explicitement les Solutions Fondées sur la Nature dans les discussions. L’UICN était présent à la COP28 pour défendre un rehaussement d’ambitions, insister sur la nécessité que les parties fassent le lien entre biodiversité et climat (lien essentiel d’après l’IPBES), financement pour les pays du sud nécessaire, L’UICN encourage toutes les autres parties prenantes, y compris au sein du secteur privé et de la société civile, à faire tout leur possible pour faire face de manière efficace et ambitieuse aux crises interdépendantes du climat et de la biodiversité, et à soutenir une transition équitable et juste. L’UICN souligne fortement l’importance de politiques et d’une action climatiques inclusives et équitables, qui prennent en compte les priorités, les préoccupations, les besoins et les droits fondamentaux des plus vulnérables, et en particulier des peuples autochtones, des femmes et des jeunes. Malgré les progrès réalisés lors de la COP28, un engagement continu est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. L’UICN était présent pour plaider pour L’UICN continuera à plaider en faveur de l’intégration de ces solutions dans les ambitions des Parties, soulignant qu’elles sont essentielles pour garantir un avenir plus durable et résilient.
La COP28 a été un appel à l’action pour renforcer les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité. L’UICN continuera à jouer un rôle central dans ces efforts, en plaidant pour des solutions fondées sur la nature et en travaillant avec les Parties pour construire un avenir plus durable pour tous. La COP28 a été un moment crucial pour l’avenir de notre planète. L’urgence climatique persiste, et il est impératif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour éviter des conséquences dévastatrices. L’UICN reste optimiste quant à la possibilité que les décisions prises lors de cette conférence répondent efficacement à ces défis cruciaux.
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