TLes pays riches qui alimentent la demande de produits de la faune sauvage doivent assumer leurs responsabilités en matière d’application de la loi et soutenir les pays en développement et les communautés vulnérables.
L’extinction est, après tout, mauvaise pour les affaires.
Le mouvement environnemental mondial s’est transformé au point d’être méconnaissable au cours des années passées, devenant une glorieuse cacophonie de voix et de priorités diverses. Nombre d’entre nous ne considèrent plus le monde naturel comme un réservoir inexploité de richesses à gérer et à exploiter à volonté, mais reconnaissent nos responsabilités envers tous les êtres vivants qui partagent cette planète avec nous, même si nous la réchauffons et la polluons.
Malgré près de 50 ans d’efforts de la CITES, le commerce mondial des espèces sauvages est en plein boom : le commerce légal représente au moins 107 milliards de dollars et le commerce illégal un quart de ce chiffre.
Le trafic d’espèces sauvages constitue l’une des menaces les plus urgentes pour la biodiversité dans le monde. Elle est également dévastatrice pour les communautés humaines, alimentant les réseaux criminels organisés, les conflits armés et d’autres pratiques destructrices de l’environnement telles que l’exploitation minière illégale. En outre, les marchés commerciaux d’animaux sauvages vivants – que le commerce lui-même soit légal ou illégal – présentent des risques sérieux de propagation d’agents pathogènes et d’épidémies et pandémies zoonotiques.
En mars, lors d’une réunion à Lyon, le comité permanent de la CITES a pris un certain nombre de décisions encourageantes pour améliorer la coopération internationale, renforcer le potentiel de recherche et améliorer la lutte contre le trafic multi-espèces.
Mais ce n’est toujours pas suffisant. Pour que les parties à la CITES mettent fin au trafic d’espèces sauvages, il faut un engagement de ressources et une volonté politique à la hauteur du problème. Les pays à haut revenu doivent reconnaître qu’il leur faut soutenir à la fois les communautés vulnérables et les États envahis qui sont en première ligne de ce commerce, en leur apportant un soutien financier et technique. Ils doivent également aborder leur rôle dans les marchés qui alimentent la demande d’animaux, de plantes ou de produits obtenus illégalement. Tous les acteurs doivent être mobilisés dans cette lutte, des douaniers aux transporteurs, des services judiciaires aux consommateurs de produits de la faune sauvage qui alimentent la demande.
Voir notre article en anglais sur The Revelator ci-dessous :
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