C’est le titre du manifeste éthique qui sera présenté dès l’inauguration de nos travaux en le 3 septembre en ouverture du Congrès à Marseille.

Pour faire progresser la conservation de la nature, nous renouvelons régulièrement nos approches face à un monde changeant, où de nouveaux enjeux émergent ou deviennent plus prégnants, et de nouvelles possibilités d’action apparaissent. Nos concepts sont revisités et nos pratiques sont améliorées à l’aune des dernières connaissances scientifiques. L’UICN joue un rôle important dans ce domaine grâce à son réseau mondial pour partager l’expertise et échanger sur les solutions afin de protéger, gérer durablement ou restaurer la nature.

De la même façon, nous devons revisiter régulièrement notre approche éthique de la conservation de la nature. Souvent pris dans l’immédiateté de l’action pour répondre aux urgences de la dégradation de la nature, nous ne prenons pas le temps de redéfinir les valeurs et la vision que nous portons. Ni de les réaffirmer. Car cette crise d’érosion de la biodiversité que vit actuellement la planète est avant tout une crise du rapport de l’humanité au vivant, dont elle fait pourtant étroitement partie et dont elle est responsable.

Dès lors, quelles sont nos valeurs et notre vision et comment peuvent-elles constituer un guide pour l’action ? C’est l’exercice auquel s’est attelé le groupe « éthique en action » animé par Patrick Blandin et Damien Marage, que je remercie chaleureusement. J’ai eu la chance de participer à leur travaux et leur séminaire éthique à Labaume et je suis convaincu que ce texte éthqiue est fondamental pour l’avenir de l’uicn.

Le groupe s’est évidemment appuyé sur les travaux engagés par l’UICN depuis sa création en 1948 à Fontainebleau et sur la proposition du Comité français de l’UICN, approuvée par le Congrès mondial de la nature en 2004, de relancer un travail sur la vision éthique de l’UICN, devenue l’initiative pour une éthique de la biosphère en 2010. Mais depuis lors, la crise s’est amplifiée, et il est devenu plus que jamais urgent d’appeler à des changements profonds : il faut penser autrement nos façons d’interagir avec le monde vivant et donc nos façons d’habiter la Terre.

A l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN qui se tient en France en 2021, nous mettrons en avant, en plus de nos recommandations sur différents enjeux mondiaux de biodiversité, la vision éthique portée par le Comité français de l’UICN et à la faire connaître aux autres membres de l’UICN dans le monde.

Je vous invite ainsi à découvrir notre manifeste « L’avenir du vivant – nos valeurs pour l’action » et à vous en inspirer pour vos stratégies et vos activités et à signer avec nous ce manifeste

Seconde photo
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Julia Marton-Lefebvre, Sheila Abed, Chair de la WCEL (Paraguay, devenue ministre de la justice de son pays), Kathryn Kintzele, co-Chair de l’IEB (USA), Ashok Khosla, Karla Matos, co-Chair IEB (Brésil), Razeena Omar, co-Chair IEB (Afrique du Sud), Patrick Blandin, co-Chair IEB (France).

Crédit : Patrick Blandin

@ Muséum national d’histoire naturelle lors de la présentation officielle de l’Initiative pour une Ethique de la Biosphère, le 17 février 2010, en présence d’Ashok Khosla, le Président de l’UICN, et de Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale.

En présence de Sébastien Moncorps, Patrick Blandin et François Le tourneux

Julia Marton-Lefebvre, Sheila Abed, Chair of WCEL (Paraguay, now Minister of Justice of her country), Kathryn Kintzele, IEB Co-Chair (USA), Ashok Khosla, Karla Matos, IEB Co-Chair (Brazil), Razeena Omar, IEB Co-Chair (South Africa), Patrick Blandin, IEB Co-Chair (France).


Credit: Patrick Blandin

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